Température du vin : Principes à retenir
1/ trop froid, le vin est « cassé », il se ferme, ne s’exprime pas…
2/ …trop chaud, seul l’alcool ressort !
Pour rafraîchir : le seau à glace, avec de l’eau et des glaçons.
Pour réchauffer : le micro-onde… mais non, bien sûr ! Un peu de temps à température ambiante, ou bien dans le verre en utilisant la main (excellent radiateur au demeurant).
Les vins rouges :
- Les Bordeaux : 17-18°
- Les Bourgogne, Rhône et Languedoc : 16-17°
- Les Loire, Alsace : 13-14°
Les vins blancs (secs et liquoreux) :
– Entre 10° et 14°. Plus le vin est rond, ample, opulent, plus la température doit être élevée (ou plus le vin est sec, plus la température doit être basse) !
Le Champagne :
– A déguster à moins de 10° (à maintenir au frais dans un seau à champagne si vous souhaitez l’apprécier dans la durée).
Dans quel ordre déguster les vins?
- Les blancs avant les rouges – sauf pour les Champagnes et les liquoreux servis en fin de repas !
- Les vins les plus frais en premier (si les différences de température sont vraiment marquées) – sauf pour les Champagnes et les liquoreux servis en fin de repas !
- Les blancs secs avant les liquoreux (sauf liquoreux sur foie gras en entrée).
- Les blancs secs fruités avant les blancs secs riches et charpentés.
- Les rouges légers et fruités avant les rouges puissants.
- Les rouges jeunes avant les plus âgés.
Vous pouvez aussi faire comme vous le sentez…
Ouvrir sa bouteille à l’avance?
Si on se met dans le cas de figure où vous ne connaissez pas le vin que vous allez servir, ouvrez le toujours 1, 2, voire 3 heures à l’avance si possible.
Evitez de lire trop de conseils ou de recommandations, goutez-le !!!
En fonction de la dégustation, 2 solutions :
- soit il est parfait et vous n’y touchez pas, vous le laissez dans la bouteille,
- soit il mérite une décantation. Ce carafage sera fait plus tôt ou plus tard dans le temps précédant le repas en fonction de la dureté du vin, symbolisée par ses tanins. Plus ceux-ci sont présents, plus la décantation se fera tôt (exemple ; Château Pibarnon, Bandol, 2005) mais si ceux-ci sont relativement souples et que seule une légère oxygénation est nécessaire, opérez cette décantation 30 minutes avant le service (exemple : Pomerol 2000). L’élément le plus important à prendre en considération est la structure tanique du vin, dépendante de la région, de l’appellation, du millésime, du “vinificateur”… En gros, la plupart des vins que nous aurons classé en “Puissant”…
Vin à boire ou à garder ?
Globalement, les vins produits aujourd’hui, même issus de “grandes appellations” sont des vins que l’on peut apprécier plus tôt que dans le temps mais que l’on peut également garder.
Les méthodes de vinification se sont aussi adaptées à un mode de consommation contemporain différent, plus rapide.
Il n’est pas toujours aisé lorsqu’on achète du vin de savoir si on va pouvoir le garder ou si on va devoir le consommer en vitesse. Les éléments “analytiques” de garde d’un vin sont le Sucre, l’Acidité, les Tanins et l’Alcool (dans une moindre mesure). Il s’agit des seuls facteurs à considérer dès lors que le vigneron est connu pour adapter son vin au millésime et qu’il va fournir un travail correct. L’ensemble des facteurs cités doit impérativement donner un équilibre harmonieux.
Généralement, les vins de garde (donc, avec beaucoup de sucre, ou d’acidité ou de tanins, ou d’alcool) sont des vins qui peuvent aussi s’apprécier jeunes et qui pourront se boire, du fait de ces facteurs, dans le temps, en évoluant bien sur mais en étant toujours de grande qualité.
Idée reçue : bon vin = vin de garde !
Un raccourci erronné est souvent fait en liant la qualité d’un vin à sa longue garde. En effet, la garde est souvent considérée comme un argument qualitatif d’un vin mais de nombreuses exceptions existent. Quelques exemples :
– Les vins blancs de l’AOC Condrieu (Côtes du Rhône Nord) sont excellents mais on recommande de les “consommer” entre deux et quatre ans.
– Pour les vins rouges, on peut citer les crus du Beaujolais (Moulin à Vent, Morgon), les appellations Volnay ou Santenay en Bourgogne, les AOC Chinon et Bourgueil dans la Loire, tant de vins de grande qualité à consommer dans les 5 ans. On pourrait même rajouter certains Pomerol.
Evitons donc les raccourcis !!!
Une conservation optimale ?
La conservation des vins fait souvent l’objet de grands débats.
Les modes de vie et les modes de consommation qui vont avec font que les gens gardent de moins en moins de bouteilles en cave, et ont de moins en moins de place pour une cave.
Les vins sont souvent plus solides qu’on ne le croit.
Néanmoins, plutôt que de donner des valeurs chiffrées d’humidité ou de température, le plus important reste l’absence de variations brutales (entre les saisons par exemple) de ces deux mesures. A ce titre, et même si ce contenant n’a pas le charme d’une vraie cave, l’idéal est la cave à vin tempérée (ou frigo à vin).
